Dans son livre, Dieu un détour inutile ? paru en 2020 au Cerf, Louis-Marie Chauvet dit dans l’épilogue :
Pour ce qui me concerne, je tiens que Dieu est par-delà l’utile ou l’inutile, mais que le détour par lui change bien des choses… Ce détour n’« explique » rien, surtout pas la souffrance… il n’est pas nécessaire pour vivre, jusqu’à l’héroïsme parfois, des valeurs de justice et de responsabilité, de générosité, ce dont témoignent bien des personnes qui ne sont pas chrétiennes…
Mais l’Évangile est bonne nouvelle en ce que le double commandement d’amour pour Dieu et pour autrui qui commande, par principe même, tout le reste et, plus encore, le fait que, au bout du compte, ait pu émerger l’idée, enracinée dans le destin de Jésus, que « Dieu est amour », demande à celles et à ceux qui s’en réclament la plus belle attitude qui soit : non seulement la non-récupération d’autrui au bénéfice de la cause chrétienne, non seulement la tolérance, mais l’admiration et l’action de grâce… C’est toute la vie qui s’éclaire d’une lumière nouvelle… Cela vous change le regard, cela vous change la vie. « Heureux les hommes au cœur pur, ils trouvent Dieu en toute chose ».